Débuts de l'aviron Français

Début du "Rowing" en France

Les premiers clubs

Dans l'ordre des créations : la Société des Régates du Havre (1838) puis le Club Nautique et Athlétique de Rouen (1847) et ensuite le Rowing-Club Paris -Société des Régates parisiennes- en 1853 devenant ainsi le premier club de la région parisienne.

La découverte d'une pratique nouvelle

Dans les années 1830-1840, la population savoure une paix bien méritée après les secousses de la Révolution et les guerres du Consulat et de l'Empire. Elle sent le besoin de pratiquer des exercices physiques, mais ceux-là sont peu nombreux à l'époque, la bicyclette n'existe pas encore!

Les premiers canots apparaissent sur la Seine vers 1823, ils viennent de Rouen et du Havre et sont construits par des charpentiers de la marine marchande.

Le canotage vient d'être découvert par quelques originaux, véritables précurseurs qui en lancent la mode. Cette pratique, considérée comme un des premiers loisirs populaires est aussi un des premiers sports athlétiques et mécaniques. Il passionne bientôt toutes les classes sociales. Des innovations techniques le rendent de plus en plus performant et, notoriété aidant, divers constructeurs s'établissent à Paris et dans les environs. C'est en 1834 qu'ont lieu, pour la première fois à Paris, des courses nautiques en canots à rames.

À cette époque, de nombreux artistes se passionnent pour le canotage et font beaucoup pour sa renommée. Parmi les plus célèbres on peut citer les écrivains Alphonse KARR, Théophile GAUTIER et leur ami le chroniqueur Lucien GATAYES, mais aussi Alphonse ADAM, Louis et Théodore GUDIN, Victor DELIGNY...

En quelques années, on dénombre dans la région parisienne 2000 canots, 10000 baladeurs et 30 chantiers de construction. Cette véritable mode se propage rapidement aux grandes villes : Lyon, Reims et Bordeaux.

Les peintres, surtout les impressionnistes (SISLEY, MONET, RENOIR, CAILLEBOTTE...), nous laissent un important témoignage de cette époque où le canotage devient un véritable fait de société.

Plusieurs tendances se dessinent

Progressivement un antagonisme apparaît entre les «canotiers à canotières» et les «canotiers sérieux», passionnés de sport. La liberté de comportement des premiers fait scandale dans la haute société et nuit à la réputation des seconds qui ont besoin d'appuis pour obtenir les subventions nécessaires au financement d'embarcations de compétition toujours plus onéreuses.

Ainsi pouvait-on lire sous la plume de J. MANCHON dans «L'Aviron» de 1911 : «Et c'est pourquoi on doit professer le plus profond mépris pour ces bouffons du sport nautique qu'on appelle des canotiers. Légendaires baladins de rivières, quelques survivants de leur espèce traînent encore le long des berges leur nonchalance et leur nullité.»

Source  Fédération Française d'Aviron