L’aviron est souvent identifié à la pratique de compétition mais il ne se limite pas à cela.

L’aviron est une activité sportive récréative que l’on peut découvrir et pratiquer à tout âge et qui présente de nombreux atouts :

• Activité d’endurance, portée et non traumatisante

• Activité qui se pratique en plein air en toute saison

• Activité qui se pratique dans un milieu nautique souvent propre à l’évasion

• Activité qui se pratique seul ou en équipage

• Activité qui se pratique au sein d’une structure associative

La grande majorité des clubs ont des sections dites « loisirs » qui permettent aux pratiquants de tous âges et de toutes conditions physiques de découvrir l’aviron et de s’initier. Ils organisent également souvent des stages en été, période propice à la découverte d’une activité nautique.

 Témoignage : Le sport, un véritable art de vivre !

Lucile LEFEBVRE et Patrick FEHRENBACH sont des sportifs accomplis, des passionnés, des touche à tout ! 

Depuis sa plus tendre enfance, Lucile se passionne pour les sports nautiques. La voile qu’elle a pratiqué dès l’âge de 9 ans sur optimiste tout d’abord puis sur laser 420  à l’adolescence  en double. A son actif : championnats régionaux (Lorraine), et de France. Outre la voile, Lucile sportive accomplie aime la diversité : athlétisme, natation, randonnée, roller puis l'aviron !

Patrick, son compagnon, ne s’en laisse pas conter non plus : judo, football, athlétisme, ski, planche à voile, VTT, rugby, raquettes. La compétition, lui aussi il connaît, les chocs, les blessures aussi. 

C’est pour cette raison qu’il s’est orienté vers un sport « sans chocs » : l’aviron est tout indiqué pour lui !

Lucile et Patrick se confient sur leur passion commune, leur pratique et leurs objectifs affichés pour 2022. 

Pourquoi avez-vous choisi l’aviron ?

Lucile : J’ai vu une annonce dans le bulletin municipal de Riedisheim ma commune de résidence prônant l’aviron et plus particulièrement  les séances d’AviFit. Moi, je cherchais une activité pour l’hiver, un sport d’intérieur puisque je ne souhaitais plus faire du sport par temps de pluie ou par grands froids. J’ai commencé par une séance d’initiation et j’y ai tout de suite trouvé mon compte ! C’était super, vraiment ! Très varié ! 

Alors, je me suis dit « banco » ! ! et me suis inscrite à l’époque  au Rowing club de Mulhouse avant de suivre le coach, Jean-Pierre Talamona, sur Mulhouse-Aviron. 

Patrick : Du coup, Lucile m’a dit : « essaie, ça va peut-être te plaire ! ». J’ai fait une première séance   d’Avifit, j’ai trouvé ça vraiment très bien, en peu de temps on peut évacuer le quotidien et « faire » son sport (l’Avifit est un genre de CrossFit sur base d’ergomètre, plus connu sous le nom de « rameur » ou PPG pour les plus anciens et en musique s’il vous plait). 

Et puis, ça m’oblige à sortir plus tôt du travail de temps en temps, il faut s’inscrire aux séances (nombre de places limitées) et il est impératif de respecter ses engagements. 

J’y trouve mon compte ; c’est un sport « porté » plus de chocs ! En 1 heure, on a fait une bonne séance (échauffement, 40mn de séance et étirements). C’est très agréable, on est une dizaine dans la salle, on se connaît, c’est convivial. Rien à voir avec une salle de fitness où personne ne se connaît, ne se salue et où l’on ne se regarde pas. Il y a ce côté associatif  en plus qui m’a vraiment séduit.

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire le pas pour ramer sur l’eau ?

Lucile : « J’avais déjà fait de l’aviron il y a une quinzaine d’années durant un été au RCM. Mes enfants étaient en bas âge et c’était compliqué pour les garder. J’avais alors arrêté, mais cela m’avait beaucoup plu ; Je m’étais dit que j’y retournerai. 

Suite aux séances d’AviFit, j’’ai fait quelques séances sur l’eau à nouveau. Je trouve que c’est un sport très complet ; on est dehors, sur l’eau, j’adore les sports nautiques ! Bien vite, j’ai découvert la complexité et la coordination sur le bateau avec les autres rameurs. J’aimais bien partir en yolette ou sur un 8 de pointe parce qu’il y a une bonne ambiance sur le bateau. Pour ma part, je n’ai plus envie de faire de la compétition mais bien plus de passer de bons moments, de me défouler physiquement, revenir en me disant : j’ai fait un effort physique dans de bonnes conditions. 

Au niveau de ma pratique, j’ai fait un peu de bateau individuel, le skiff, afin de passer l’aviron d’argent. Je voudrais vraiment maîtriser le skiff mais à l’époque, cela ne s’était pas vraiment présenté. J’avais envie que l’on m’explique les mouvements, la technique afin que je ne me retrouve pas toute seule à me démener sur le bateau…  J’ai également fait 2 fois du double avec Lonneke et on s’est rendu compte qu’on était assez naturellement syncro sur le bateau ! Sans forcer ; c’était vachement bien !  En double, il n’y a pas de barreur ; tu te retrouves sur le canal au milieu d’autres embarcations (kayaks, paddles) ; si tu ne maîtrises  pas la technique, c’est chaud ! 

Patrick : « Au départ, j’étais venu dans le but de faire un sport en intérieur en hiver. Cela pour éviter de nettoyer mon vélo après une sortie VTT (rires). Par curiosité, j’ai essayé ! C’était une belle expérience me retrouver à cinq dans une Yolette et essayer de ramer synchro avec les autres ! Ce n’est pas évident, c’est un bel exercice, c’est très technique. Cela m’a aussi permis de découvrir le sport Handi puisque j’ai eu l’occasion de ramer avec des personnes non-voyantes. J’ai été surpris de la qualité de leur façon de ramer. »

Au niveau de votre pratique, vous venez au club régulièrement ?

Lucile : « J’essaie d’y aller au moins une fois par semaine tout du moins les week-ends, , deux fois lorsque mon agenda professionnel me le permet.  La voile, je n’y compte plus trop : dans la région, il y a bien les plans d’eau d’Aspach ou de Reinningue mais ce sont à mon sens des marres à canard plutôt prévues pour des débutants ! Quand tu as fait un sport de haut niveau, que tu as goûté à la mer et aux grands plans d’eau…. C’est aussi pour cette raison que je voulais faire de l’aviron car j’y retrouve des sensations intéressantes sur l’eau.

Selon vous, quel est le plus de l’aviron par rapport aux autres sports que vous avez pratiqué ?

Patrick : « Concernant l’Avifit, j’adore le fait de pouvoir faire ma séance dans un temps court et de pouvoir me défouler tout de même, de plus pouvoir suivre nos performances sur l’afficheur, le compteur PM5 et l'application ErgData, nous pousse à nous dépasser. »

Lucile : « ce qui me plaît,  c’est que l’aviron est un sport très technique. On ne s’en rend pas compte tout de suite. Quand je suis passé de l’ergo au bateau, c’est là que j’ai réalisé l’importance de bien maîtriser le coup d’aviron. La moindre erreur, tu la paies cash !  Autant, je trouvais cela contraignant (la technique sur l’ergo), mais si tu ne passes pas certaines étapes, tu n’arrives pas à progresser  et en plus, t’embêtes les autres puisque tu ne rames pas bien. Le fait d’avoir un coach très exigeant qui m’a fait passer des stades, la satisfaction de comprendre le mouvement pour pouvoir être efficace sur le bateau, le mettre en pratique et se rendre compte de l’effet : woah ! ça c’est exceptionnel ! 

J’ai fait des séances sur l’eau où j’en étais ressortie sans avoir eu l’impression de progresser. Et, tout d’un coup, il y a eu un déclic, un déblocage et je suis passé à un stade supérieur ! Du coup, je voyais aussi que je passais cette étape puisque les rameurs chevronnés m’acceptaient sur le bateau ! Alors, je savais que j’avais progressé sans qu’ils me le disent forcément. 

Parce que, au début, quand tu es débutant, les bons rameurs ont un peu de mal à te traîner sur le bateau ; je peux les comprendre  on est tous passés par là. Ils t’ont accepté, c'est une des logique de ce sport, alors il faut savoir renvoyer l’ascenseur. Quand tu sens que quelqu’un rame de travers que ça n’avance pas que ça casse l’allure, c’est là aussi que tu te rends compte que tu es aussi passé par là ! 

Pour 2022, quels sont vos objectifs ?

Patrick : « Je me suis pris au jeu des 7 défis capitaux, une compétition entre club qui fait participer tout le club (il faut réaliser des séries de 3 performances en temps ou distance de la minute au 100km, chaque performance est transformée en points et il y a des bonus une fois une série terminée).  Comme le fait de participer à une compétition ramenait 20 points, je me suis inscrit au championnat de France indoor. C’est vrai que c’est sympa, même si je ne me suis pas vraiment préparé pour cela, je me suis fait mal et plaisir (il faut aimer le sport pour comprendre). Sur l’eau, je vois cela plus comme un loisir même si on peut le faire de façon intensive en profitant de la nature.  Sur l’ergo, pas de risque de chavirer ou de de ne pas naviguer droit. » 

Lucile : « Moi, j’aimerais bien refaire du skiff et être à l’aise sur ce genre d’embarcation et continuer à progresser. De fait, s’il n’y avait pas eu des profs exigeants comme Jean-Pierre Talamona ou Philippe B, je ne sais pas si j’aurais continué. JP «était incontestablement le moteur du RCM et c’est aussi pour cela que nous l’avons suivi dans cette nouvelle aventure avec Mulhouse Aviron !